Scott revient avec une épopée titanesque...

Kingdom of Heaven
de Ridley Scott

Après avoir été, largement, adulé par la presse et les spectateurs en 2000 avec Gladiator, film dont le scénario très léger, n'est que prétexte à des combats sanguinolents et specataculaires, Ridley Scott, qui s'est tourné, entre temps, au film d'horreur avec Hannibal, en 2001, qui s'est révélé très décevant, puis au film de guerre en 2002, avec La chute de faucon noir, et à la comédie, en 2003, avec le très moyen Les associés, revient au film historique épique à budget colossal (100 millions de dollars pour Kingdom of Heaven et 103 millions de dollars pour Gladiator), aux scènes époustouflantes et accompagné de beaucoup d'aventure avec Kingdom of Heaven.

Mais surprise! Alors que le scénario de Gladiator était guère original, semblait le déjà vu avec une histoire de vengeance propice à susciter l'émotion ou plutôt le sentimentalisme, et qu'on pouvait craindre un film similaire avec Kingdom of Heaven, le cinéaste surprend en nous offrant un film prenant au début, puis passionnant dans la deuxième partie.

Sur le thème des croisades, Ridley Scott signe une oeuvre aussi intéressante historiquement, que captivante et ce n'est pas, forcément, évident d'accrocher le spectateur avec un thème comme celui-ci.
Si le scénario se dévoile, tout d'abord, assez ordinaire et similaire à beaucoup de grosses productions hollywodiennes (une rencontre, une mort, une quête, ...), celui-ci prend plus de profondeur et plus d'intérêt avec l'observation de l'évolution d'un personnage, en l'occurence, ici, Balian (interprété par Orlando Bloom), les différentes politiques menées, l'aspect religieux non idéalisé et l'absence de clichets.

Kingdom of Heaven se démarque aussi par sa qualité visuelle qui se révèle somptueuse et magnifique autant au vu de la sublime photographie bleue-grise qui amplifie la beauté des décors que par les scènes spectaculaires, comme les combats, le château assiégé (...), moins sanglantes que dans Gladiator.
D'autre part, la musique, composée par Harry Gregson-Williams est sublime et, même si elle est presque toujours à consonance religieuse, ne dérange jamais, au contraire.

Le casting luxueux nous offre des excellentes interprétations. Orlando Bloom (Pirates des Caraïbes, la malédiction du Black Pearl, Troie) se montre très convainquant en chevalier, Liam Neeson (La Liste de Schindler, Batman begins) est aussi épatant que son habitude, et David Thewlis (Sept ans au Tibet, Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban) et Jeremy Irons (Une journée en enfer, L' Homme au masque de fer) sont également à la hauteur. Comme dans beaucoup de films américains, ces derniers temps, la french touch est assurée par Eva Green, aperçue dans le décevant Arsène Lupin, de Jean-Paul Salomé et se révèle parfaite dans la peau de la reine de Jérusalem.

Genre : Film historique, Action
Synopsis : L'aventure extraordinaire d'un homme ordinaire, précipité dans un conflit qui va durer des décennies : les croisades.
Etranger sur une terre qui lui est étrangère, il va servir un roi condamné, s'éprendre d'une troublante et inaccessible reine avant d'être fait chevalier.
Il lui faudra protéger les habitants de Jérusalem, dont une immense armée a entrepris le siège, sans jamais cesser de lutter pour maintenir une paix fragile...
Durée : 2h25
Sortie cinéma française : 4 mai 2005
Nationalité : Film américain
Tous Publics
Site officiel

Kingdom of Heaven semble pouvoir ravir les amateur de films historiques, de films de guerre, de films d'action ou même des fans du Seigneur des Anneaux dont les scènes de combat semblent largement s'inspirer.
A voir!

Note film : 5/5

Kingdom of Heaven de Ridley Scott Après avoir été, largement, adulé par la presse et les spectateurs en 2000 avec Gladiator , film dont le scénario très léger, n'est que prétexte à des combats sanguinolents et specataculaires, Ridley Scott , qui s'est tourné, entre temps, au film d'horreur avec Hannibal , en 2001, qui s'est révélé très décevant, puis au film de guerre en 2002, avec La chute de faucon noir , et à la comédie, en 2003, avec le très moyen Les associés ,...